4.6.12

Coït




Cualquier día despiertan, sobre brazos;
piensan entonces que lo saben todo.
Se ven desnudos y lo saben todo.

(Yo no lo sé de cierto. Lo supongo).
Jaime Sabines







Coït . 2006 

Ces images sont des photographies de couples faisant l’amour dans une chambre noire. Le temps de pose de chacune de ces prises de vue est fonction de la durée du rapport sexuel. J’ai matérialisé un acte sexuel dans sa durée sans que se soit un film. Plus simplement j’ai compacté en une image une scène d’amour ; il existe bien un début et une fin mais impossible de les percevoir car ils se chevauchent . Ces images se jouent du temps. Elles n’offrent aucun repère spatio-temporel, elles sont des mouvements écrits, des gestuelles figées. Elles enregistrent le mouvement et ne donnent à lire que le rythme ce qui est très flou traduit un mouvement rapide et à l’inverse ce qui est net ne bouge pas.Le temps s’efface et ne laisse apparaître que les rythmes. Ces photographies vibrent car elles sont le fruit de la rencontre des amants, les corps se sont liés (de la racine latine coïtus) et les rythmes ont produit l’image ; ils nous ont donné un aperçu de l’intensité de la rencontre. Ces images combinent un temps quantifiable, objectif, (l’acte sexuel que l’appareil photographique enregistre) et un temps qualifiable, subjectif, (celui vécu dans la conscience intime de chacun).
Ces photographies sont comme un « filtre » temporel qui donne une autre lecture du temps.

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